Les bienfaits de l’Ail en colombophilie

L’ail et les probiotiques ?

Publié par colombophilie  – Catégories :  Dr Zsolt Talaber 

Je pensais que l’ail était un antibiotique naturel et tuait les bactéries probiotiques. 

Nous pouvons utiliser des extraits de plantes comme les alcaloïdes de l’ail ou les ingrédients actifs de l’origan. Ces substances affectent directement les bactéries comme les antibiotiques le font, en les tuant ou en empêchant leur prolifération.

Ail

L’huile d’origan naturelle est riche en ingrédients actifs: du carvacrol, du thymol et des flavonoïdes. Le Carvacrol et le thymol sont des phénols: Ils sont fortement anti-microbiens, anti-inflammatoires et adoucissants. Des études en laboratoire a prouvé que l’huile d’origan est efficace contre de nombreuses espèces de bactéries. Les ingrédients actifs de l’huile d’origan tuent quelques espèces de Staphylococcus et Streptococcus. Elles ont aussi un effet contre les salmonelles et E. coli. De même, nous pouvons utiliser l’origan pour la prévention et le traitement de la coccidiose et d’autres maladies provoquées par les champignons, car les huiles d’origan entravent la prolifération des Candida, des Aspergillus et certains autres champignons, par exemple la levure.

Le principal alcaloïde de l’ail est l’allicine. L’allicine a un effet antibactérien fort contre, par exemple, les Streptocoques, les staphylocoques, les Pseudomonas et E. coli. Il a aussi une effet antiparasitaire et antifongique. Ces bactéries et ces parasites ont des albumines (enzymes) qui contiennent du soufre – l’allicine peut détruire ces enzymes détruisant par là-même les bactéries et les parasites.

Il est vraiment probable que l’allicine détruise également les enzymes entérocoques bénéfiques, dépeuplant ainsi les bactéries du côlon – tout comme les alcaloïdes de l’origan.

En outre, les principes actifs de l’origan et de l’ail aident à la digestion prévenant ainsi le développement des maladies causées par les aliments non digérés. Ils renforcent le système immunitaire et neutralisent les radicaux libres. Donc, ils renforcent le corps entier. Ce n’est pas par hasard que l’usage méthodique de l’huile d’origan et/ou d’extrait d’ail augmente le rendement des poulets et autres volailles d’environ 10%. Ceci est très important puisque l’huile d’origan et l’ail sont des substances naturelles, et nous permet éviter l’utilisation d’antibiotiques dans de nombreux cas.

Mais, comme toute autre chose, l’ail et l’huile d’origan peuvent être surdosées. En trop grande quantité, ils peuvent être à l’origine d’une inflammation dans le tube intestinal. Alors il faut en éviter les surdosages.

Gardez à l’esprit toutes ces choses, à mon avis il est avantageux de donner des probiotiques après l’utilisation, d’ail et/ou d l’huile d’origan.

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Comme je l’écrivais dans ma réponse précédente, les alcaloïdes de l’ail affectent directement les bactéries, les tuant ou en empêchant leur prolifération. Par conséquent, j’ai proposé de donner des probiotiques après l’utilisation d’extrait d’ail.

J’ai fait une simple expérience de laboratoire sur ce thème. J’ai pris un milieu de culture qu’on utilise pour que les bactéries se développent (Une boîte de Pétri ), une tranche d’ail, une goutte d’eau pure et une petite dose de probiotiques (Entrobac).

Une boîte de Pétri est une plaque spéciale de culture cellulaire. (Son diamètre est d’environ 10 cm.) Dans la boite il y a de la gélose de sang – une substance ressemblant à de la gélatine avec du sang de poulet. La plupart des bactéries peuvent se multiplier rapidement sur cette gélose, qui est maintenue à une température stable de 37 degrés Celsius. On utilise ces baguettes de verre pour disperser finement une goutte de l’échantillon sur la surface de la gélose.

J’ai donc pris un tout petit peu du probiotique , l’ai dissous dans une goutte d’eau pure et ai dispersé cette goutte sur toute la surface de la gélose. Puis j’ai pris la tranche d’ail, pressé une petite goutte de jus et dispersée cette goutte d’ail sur la moitié de la surface de la gélose (sur le côté droit de celle-ci). Puis, j’ai placé les boîtes de Petri dans un incubateur pendant un jour – et les bactéries ont commencé à se multiplier.

Sur la photo ci-dessous, vous pouvez voir le résultat de cette culture bactérienne. Les innombrables petits points blancs sont les colonies de bactéries – chaque colonie est de la taille d’une tête d’épingle et contient environ un milliard de bactéries et chaque colonie ne grandie qu’à partir d’une seule bactérie (en l’espace d’une seule journée!). Ce sont des bactéries bénéfiques, bien sûr, car elles viennent de probiotiques.

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Comme on le voit, sur le côté droit de la gélose, il y a beaucoup moins de bactéries que du côté gauche. Donc on peut affirmer que les alcaloïdes de l’ail ont bloqué la croissance des bactéries bénéfiques des probiotiques et/ou tué un grand nombre d’entre elles.

Ce probiotique (Entrobac) contient plusieurs souches de bactéries intestinales bénéfiques : Lactobacillus acidophilus, L. casei, L. lactis, bifidus et L. faecium Enterococccus. Je pense que , parmi elles, il y a une ou deux souches, qui sont résistantes aux alcaloïdes de l’ail. L’ail ne peut pas les détruire, et donc, elles ont eu la possibilité de survivre et même de se multiplier.

Cette petite expérience il nous montre que :

– Les alcaloïdes de l’ail tuent , en effet, beaucoup de bactéries ou de probiotiques.
– Si l’on utilise un probiotique qui contient plusieurs souches différentes de bactéries intestinales, il y a des chances que certaines souches soient résistantes à l’ail et survivent à ses alcaloïdes et puissent se multiplier dans l’intestin.

Que pouvons-nous faire ?

– Demandez à votre vétérinaire de faire un essai en laboratoire avec le(s) probiotique(s) que nous utilisons
– Si l’ail tue nos probiotique(s), ou que nous ne pouvons pas faire une telle analyse de laboratoire, nous ne devrions pas utiliser conjointement des probiotiques et de l’ail
– Si les bactéries probiotiques sont résistantes à l’ail, nous pouvons les utiliser en même temps
– Si les alcaloïdes de l’ail tuent certaines souches de bactéries, mais d’autres souches survivent (comme dans notre cas), on peut les utiliser en même temps mais alors il faut donner plus de probiotiques.

L’avis du Colombier Cailaren :

Pour ma part, une fois par semaine, les doses journalières de graines sont malaxées à de la poudre d’ail (vendue dans le commerce à un prix ultra intéressant : 5,60 € le kg). J’y joins de l’huile d’olive pour lier l’ensemble et parce qu’il faut se prémunir de quelques désordre intestinaux, le mélange est également mixé à de la levure sèche de bière (également vendue dans le commerce à 2,43 € les 500 grammes). C’est économique, c’est naturel et les effets sont garantis. petit point de détail : la mangeoire qui reçoit ce riche mélange n’est retirée que lorsqu’elle est vide. 

Au lendemain des concours, même régime ! mais j’y ajoute aussi du thé sucré dans l’eau de boisson.