Le Bulletin National de la FCF

Le n° 162 du Bulletin National de la FCF est dans vos boîtes (aux lettres !)

Ce matin, je viens de recevoir « Le Bulletin National » n° 162 de la Fédération Colombophile Française. Et je viens aussi de le parcourir dans son ensemble et de la 1ère à la dernière page, m’attachant plus particulièrement à la lecture détaillée de ces articles signés du nom de nos édiles fédéraux.

AFFLIGEANT ! C’est le mot qui me vient tout de suite à l’esprit : Pas une page où l’on ne se plaigne de ce qui ne va pas ! Pas une page où l’on ne mette en cause les mauvaises conditions de ceci ou de cela. Ici la météo, là les rapaces, et là, les fantasmes de tous ordre… Mais surtout, pas une page où n’apparaisse la moindre proposition d’une bribe de solution : Tout juste une recommandation de quelqu’un qui est encore un peu à l’écoute des autres « soyez positifs » !

AFFLIGEANT et PITOYABLE à la fois de voir et de lire qu’on puisse penser que les choses iront mieux en occultant la vérité et en ne disant surtout pas ceci ou celà à propos par exemple du coût de notre pratique, du temps que cela prend, et « d’éviter de dire » comme j’ai pu le lire. Mais que diable ! Pour qui nous prend-on ? Nous ne sommes pas débiles au point de nous voiler la face à nous mêmes ! Et puis aussi, pour qui prend-on nos institutionnels, dans nos communes et nos régions, dans nos départements et dans nos sociétés pour oser imaginer qu’ils ne doivent pas être tenus au courant de la vérité sur notre pratique, toute notre pratique colombophile, même la plus sombre : il n’y a pas de honte là-dedans, bien au contraire.

AFFLIGEANT et IRRESPECTUEUX : Y écrire aussi comme on le fait à propos des « journalistes qui peuvent nous piéger avec leurs questions », c’est les prendre pour qui ? Même si je pense que nombre d’entre eux se baptisent davantage comme « journaliste d’investigation » (???) pour se donner quelque allure qu’ils n’ont pas, nous leur devons la vérité sans que l’invective en vienne à nous dicter ce que nous devons ou ne devons pas dire au travers de ce « il faut répondre que… » : Non ! nous ne sommes pas des gamins qu’on endoctrine ! Personne n’a à dicter notre conduite. Nous sommes encore libres de nos propos, qu’ils plaisent ou non à nos édiles fédéraux !

AFFLIGEANT de constater que d’année en année on reconduit et on valorise toujours ce qui ne marche pas et qui a maintes fois montré que ça ne marchait pas. Mais, c’est la faute à pas de chance encore une fois.

AFFLIGEANT de voir que les mêmes personnes s’entêtent ici et là à reconduire un système qui a montré qu’il était à bout de souffle, qu’il n’intéressait plus personne, qu’il était démobilisateur (chute incontrôlée des adhésions et des licences partout), pas de projet fédéral résolument tourné vers de l’innovation, vers de nouvelles propositions et pourtant, Dieu sait s’il y en a dans nos communes, dans nos petites sociétés colombophiles où prime le « Sport en Club » résolument tourné vers une jeunesse en demande qui n’attend rien de schémas anatomiques d’une nouveau fascicule soi-disant tourné vers elle, mais qui demande bien au contraire du « fun », du jeu, du partage, de l’échange et du rêve et pas ces photos inintéressantes de squelettes de pigeons.

Qui peut aujourd’hui prétendre faire rêver dans l’équipe actuelle de la FCF où l’on est plus préoccupé de se maintenir à la faveur du jeu des chaises musicales comme le font les dirigeants de certains pays bien connus ?

AFFLIGEANT de voir et de revoir qu’on se refuse à s’asseoir autour d’une table pour discuter, échanger, proposer, faire rêver aussi en parlant un peu d’Histoire. Au lieu de cela, on se protège à coup de commissions de discipline, de tripatouillages de tous ordres, préférant clouer le bec à celui là qui parle de vérités ou encore à celui-là qu’on accuse en diffamant parce qu’il a lui aussi des choses à proposer qui bousculent un peu les habitudes de ceux qui sont là depuis des années, installés qu’ils sont dans une routine totalement morbide et qui ne bougent pas d’un iota parce que soi-disant « on a toujours fait comme ça ». C’est sûr ! Continuons dans ce sens et le bulletin national de la FCF aura encore de beaux jours devant lui pour continuer à se se plaindre et ne rien proposer ou si peu !

Un lecteur pourtant assidu de ce bulletin me disait : « Même dans les EHPAD on ne trouve plus ce type de revues tant ce qui nous est proposé maintenant dans ce bulletin relève d’un autre temps, n’est plus au goût du jour ! Il y a tellement d’outils modernes de communication comme le sont l’Internet et les réseaux sociaux : sachons les utiliser sans les ranger au banc de la société colombophile. Mettons un bulletin national en ligne. Trois pages informatisées valent mieux que tout ce papier glacé coûteux et sans intérêt ». Voilà, c’est dit, et je partage !

AFFLIGEANT ? Non ! Si nous commençons tous ensemble à bouger et à nous organiser pour que les choses changent et qu’on en finisse avec tous ces adeptes du contentement du petit peu. La colombophilie mérite beaucoup mieux.

Et puis, qu’on se le dise : vous n’aurez pas ma liberté d’expression ni mon droit de parole !