Perfectionner notre souche : ce sont bien là les maîtres mots d’une sélection réfléchie.
Chacun y va de sa propre expérience, y retrouve ou non les résultats attendus. Il n’en reste pas moins vrai que toute recherche est bonne à analyser. Chacun y prendra ensuite ce qu’il jugera bon pour son propre colombier : il n’est pas de choix unique en la matière.
Ce sont bien là les maîtres mots d’une sélection réfléchie. Chacun y va de sa propre expérience, y retrouve ou non les résultats attendus. Il n’en reste pas moins vrai que toute recherche est bonne à analyser. Chacun y prendra ensuite ce qu’il jugera bon pour son propre colombier : il n’est pas de choix unique en la matière. Des habitudes des uns et des résultats des autres, nous avons tous à en extraire quelque avantage.
L’article ci-dessous apporte une pierre supplémentaire à l’édifice.
Perfectionner notre souche par Steven van Breemen
Perfectionner ma souche m’a tenu occupé pendant de nombreuses années et je dois admettre que cela a été un divertissement qui m’a donné de nombreuses heures de plaisir. C’est le long passe-temps de ma vie et il ne s’arrêtera jamais. Etudier les photos des pigeons dans les journaux, leur expression, ont-ils des yeux riches ou délavés, quel type d’aile ont-ils? Étudier et analyser les résultats des courses, en tenant compte du vent, du lieu du colombier et de la masse. Utiliser tout cela pour évaluer la valeur des pigeons que nous jugeons. Peut-être que nous avons maintenant trouvé un colombier qui fonctionne extrêmement bien, mais ces bons pigeons vont-ils améliorer notre propre lignée si nous les introduisons ?
Si vous voulez parfaire votre souche, alors vous devez connaître les défauts de vos pigeons. Chaque colombier aura des besoins propres: besoin de plus d’intelligence, besoin de mieux fonctionner dans des situations de mauvais temps, besoin de plus de rapidité, besoin de davantage de muscles ou d’une meilleure qualité musculaire etc
Nous allons donc visiter le colombier qui a attiré notre attention. Les pigeons sont naturellement ce qui nous intéresse, même si nous devons porter une attention particulière aux détails tels que le colombier, les méthodes d’entrainement, les méthodes d’alimentation et le colombophile lui-même. Certaines personnes peuvent obtenir des bonnes performances de pigeons de moindre qualité parce qu’ils ont un excellent colombier et ont perfectionné des méthodes de gestion extraordinaires.
Ces facteurs et d’autres ont une influence directe sur les niveaux de performance des pigeons qui nous intéressent et je porte une attention toute particulière à la qualité des oiseaux que je veux introduire dans mon propre colombier en vue d’améliorer la qualité des miens. Est ce que les meilleurs pigeons sont étroitement liés les uns aux autres? Est-ce qu’ils se reproduisent bien avec différents partenaires? Est-ce qu’ils se reproduisent bien sur plusieurs générations? Combien de générations passent avant que la qualité commence à décroître? Telles sont les questions les plus importantes. Si vous êtes à la recherche d’une qualité particulière et que vous l’avez trouvé, il est important qu’elle se transmette facilement. Sinon, vous allez baisser la qualité de la souche que vous avez mis tant de temps et d’énergie à établir. Vous devez analyser les acquisitions potentielles. Si ces pigeons ont en effet les caractéristiques requises en quantité suffisante et qu’ils ne présentent pas de mauvaises qualités ou de faiblesses, alors ce sont bien les oiseaux que je cherche et je vais tenter d’en acquérir quelques-uns.
La première année, j’accouple les nouveaux ensemble. De cette façon je peux les étudier avec soin pendant un an et avoir une meilleure compréhension de leurs qualités et de leurs caractéristiques. Je vais aussi apprendre quelque chose de très important: la manière dont ils réagissent à la consanguinité. Souvent, les résultats sont décevants. Cela est vraiment dommage car ce type de pigeon ne peut pas être mélangé dans votre propre souche et ne peut pas être utilisé pour établir une lignée consanguine séparée. Cela aurait l’avantage de permettre un croisement sur notre famille qui pourrait même être utilisé après plusieurs générations, tenus en réserve, prêts, si nécessaire.
Après 20 ans, cette astuce fonctionne toujours bien pour moi en utilisant les descendants de la « 08 Duif » combinés avec mon ancienne famille De Smet-Matthijs. Ce sont des pigeons idéaux pour mettre dans votre colombier. Mais, où allez-vous les trouver? La consanguinité conduisit les deux lignes de mon colombier vers un type, à mes yeux, un peu trop mince. L’idéal d’un pigeon de fond d’un jour, à mon goût, nécessite d’avoir plus de capacité pulmonaire. Lors de la vente totale de Gerrit van Maasdijk de Wijchen en Décembre 1986, je suis tombé sur une femelle exceptionnelle, que j’ai appelé « Het Schoon Blauw » (Belle Bleue). Elle seule est responsable de l’endurance supplémentaire de ma souche lorsque les concours deviennent lointains et difficiles. Son type est retrouvé dans les lauréats nationaux de Châteauroux en ’92 et d’Orléans en ’96 sur mon propre colombier et dans le gagnant du National Gottingen en ’95 pour John Engel de Haderslev et aussi le vainqueur de la Coupe du roi sur Chiangray en 91 pour les frères Pilunthanakul de Bangkok. Toutefois, toutes les formes de consanguinité ont laissé petit à petit les qualités d’ « Het Shoon Blauw » me filer entre les doigts comme du sable. Mais, de temps en temps, il réapparaît comme un fantôme du passé.
Durant cette même période, j’ai acheté 6 pigeons à la vente totale de A. van Riessen de Lippenhuizen, qui a obtenu ses pigeons de fondation quelque vingt ans plus tôt chez les frères Willequet de Kwaremont. Les jours de ciel couvert et de pluie, ces oiseaux se sont bien comportés sur la distance des fond d’un jour pour Van Riessen, avec des pigeons joués au nid, en d’autres termes au «naturel». Je connaissais cette souche, parce que j’avais visité les colombiers des frères Willequet et avait étudié les photos dans les livres écrits par Piet de Weerd. Les « Willequet » de van Riessen étaient des pigeons laids et les jeunes consanguins que je produisit étaient parfois encore plus laids. Pendant de nombreuses années je les ai tenu à l’écart de ma propre famille, parce que je m’attendais à ce qu’ils aient une trop grande influence sur l’apparence de la prochaine génération. Puis les Frères Pilunthanakul les ont croisé et il semblait que cela marchait vraiment. Les Van Breemen et les Willequet produisirent plusieurs As en Thaïlande et des lauréats nationaux. Je dois admettre que, parfois, des erreurs sont commises. Le premier croisement de ces deux lignes sur mon propre colombier remporta facilement le concours d’Orléans au Kring Hilversum. Le type et l’apparence des croisés n’était pas si mauvaise et restait, en définitive, assez proche de ceux de ma propre famille. Parfois, les croisement n’ont pas autant de succès que nous attendions.
En Janvier de 1987, j’ai acheté deux pigeons de race Tournier au colombier de Pieter Beerda de Ter Idzard. Comme d’habitude, je les ai accouplé par paire la première année pour voir ce que la consanguinité entre eux produisait. La première année, ils m’ont donné le meilleur jeune pigeon dans la Compétition Nationale « Wie Heeft Ze Beter ». La deuxième année, ils ont produit le 2e National Orléans contre près de 28.000 pigeonneaux. J’ai tenté de croiser leur progéniture dans ma propre souche,mais sans trop de succès. Ils rentraient au colombier des concours sans aucun effort et semblaient avoir beaucoup d’énergie en réserve. Si j’avais voulu j’aurais pu les jouer plus loin. C’est seulement parce que les courses de fond over-night n’ont jamais attiré leur patron qu’ils n’ont pas été jugés jusque là. Finalement, la quasi-totalité de cette ligne Tournier a été transféré en Thaïlande, où ils ont fait l’Histoire sur des courses très dures à
partir de Me Sai (Birmanie) 850 km. Encore une fois nous faisons tous des erreurs. Perfectionner notre propre
souche est loin d’être facile. Mais, en attendant, nous avons fait plusieurs croisements réussis. Comment ces pigeons s’inscrivent dans notre concept de reproduction? »
De Bonte Jaarling » est un tardif et a été élevé spécialement pour le colombier de reproduction. Il est un fils de «De Goede Jaarling » (fils de « De bels » x « De Duif 646 ») avec « De 776 Duif ». « De Duif 646 » et « De Duif 776» sont des produits consanguins de la famille de la Janssen-08. Il a prouvé sa valeur génétique au colombier de reproduction. Cinq de ses fils se sont placés dans les cinq premiers à l’échelle nationale des concours de fond d’un jour. « Arne » le gagnant national d’Altona pour Arne Porsmose et John Engel est son petit-fils.