Le mois d’avril est le moment choisi pour effectuer les premiers entraînements
Certains ont même commencé avec les beaux jours de mars, dès que les chasseurs ont mis leurs armes au ratelier. Le principe des entraînements est simple :
on lâche les pigeons voyageurs aux quatre points cardinaux, d’abord à environ cinq kilomètres du colombier puis de dix en dix kilomètres et de six à huit fois avant le premier concours qui les fera partir à environ 100 kilomètres de leur colombier.
Lors des concours de vitesse, les pigeons seront lâchés à une distance variant de 100 à 250 kilomètres.
Pour notre région et pour cette année, ligne de l’ouest oblige, ce seront Béziers, Narbonne et Bram qui seront les premiers lieux de lâchers des concours de la Quinzième Région Colombophile.
Ces tout premiers concours ne seront pas encore ouverts aux jeunes pigeons de l’année.
Ils ne le seront qu’à fin mai ou mi juin alors que les « yearlings » (pigeons de l’année n-1) feront le jeu dès l’entrée en lice de ces premiers concours de vitesse.
On y fera jouer aussi les pigeons dèjà habitués de ces concours de vitesse, c’est à dire ceux ayant déjà participé les années précédentes.
Pour ceux-là, on choisira aussi parmi ceux ayant « fait prix », c’est à dire parmi ceux ayant marqué des points attribués sur leurs performances réalisées.
A la veille des concours, on procède à leur en logement (c’est leur inscription).
C’est une opération qui a généralement lieu au siège de la société colombophile d’appartenance et qui consiste à enregistrer les pigeons mis au concours.
Tous les colombophiles d’une même société s’y retrouvent pour y mettre en commun tous les pigeons qu’ils inscrivent ensemble sur un même concours.
Ceux-ci sont alors mis en paniers pour être conduits au petit matin sur le lieu du lâcher.
Là, un contrôleur de lâcher, c’est à dire un arbitre assermenté de la Fédération Colompbophile Française, s’assurera de la régularité des opérations et enregistrera l’heure précise du lâcher de l’ensemble des pigeons de la société colombophile et de ceux des sociétés amies participant aussi au même concours.
Un lâcher pourra compter jusqu’à plusieurs milliers de pigeons, tous libérés à la même heure.
Ensuite, un rapport temps sur distance sera calculé pour chaque pigeon qui est enregistré à son arrivée dans son colombier d’origine où un constateur électronique (ou manuel parfois encore) enregistra à la seconde près la performance réalisée.
Toutes ces données seront ensuite analysées et comparées, puis rapportées à l’ensemble des preformances réalisées par tous les pigeons des différents colombophiles inscrits et le calcul les temps compensés sera ramené à une moyenne de vitesse calculée individuellement en temps sur distance courue qui, au final, permettra de distinguer celui de tous les pigeons de chacun des colombiers ayant réalisé le meilleur résultat.
Sur les concours de vitesse on enregistre des performance allant de 70 à 100 voire 120 km/h et parfois plus encore par vents favorables.
Dans certaines régions, des paris sont même ouverts sur ces vitesses et les parieurs jouent parfois gros sur leurs propres pigeons repérés par leur bague matricule.
Sans prétendre atteindre les paris réalisés au PMU, d’aucuns s’y croient mais ce n’est pas véritablement le cas dans le midi de la France où pour beaucoup de colombophiles, le plaisir de chacun est davantage lié à la vision du retour de leur propre colonie toujours appréciée avec la plus grande satisfaction personnelle.
Certains colombophiles demeurent néanmoins de véritables joueurs nés et se prêtent donc au jeu des choix estimés des trois ou cinq premiers pigeons attendus au colombier qu’ils tiennent à enregsiter parmi les trois ou cinq premiers inscrits au moment de l’en logement.
Des prix spéciaux aux trois ou cinq premiers classés sont d’ailleurs attribués sur ces performances dans les concours régionaux ou fédéraux.