A quelques semaines des premiers concours, les entraînements vont commencer
L’hiver tire à sa fin.
Les premiers bourgeons floraux des abricotiers sont prêts à éclore. Même si des gelées tardives ne sont pas à écarter, on sent le printemps déjà pointer le bout de son nez, et les premiers « pipants » ont quitté le nid pour leurs premiers essais en vol.
Alors le colombophile prépare ses paniers et organise ses entraînements:
la chasse n’est pas fermée, mais après tout, on en connaît bien encore les jours d’ouverture et, la prudence aidant, les premiers kilomètres vont pouvoir s’engranger dans les ailes de nos préférés.
Le spectateur non averti se demande toujours comment ces fameux pigeons voyageurs font-ils pour réaliser de tels scores au plan sportif et toujours (enfin
presque…) rentrer chez eux.
Disons qu’ils
ont tout simplement çà dans la tête. C’est leur instinct qui les guide et les fait rentrer au colombier, pour chacun d’eux comme une sorte de véritable port d’attache.
D’abord la sortie du village sera le lieu du premier lâcher d’entraînement. Ensuite, la progression sera quasi arithmétique:
2 puis 4, 8 puis 16, 32, puis 64 km pour les lâchers suivants qu’une réglementation interdit au delà de 100 km, sauf autorisation spéciale.
Au retour, le colombophile guette ses hôtes et en repère les meilleurs dont il prendra un soin tout particulier en vue de les préparer au mieux pour les prochains concours.
Affaire de patience, d’observation aussi, le choix des lieux de lâchers d’entraînement se fait souvent dans un axe géographique orienté vers les lieux de lâchers des premiers concours. Cette année, la « ligne de l’ouest » a été retenue par la commission sportive du Groupement local et chacun veillera donc à entraîner ses pigeons sur un axe qui ira en gros de Narbonne à Saint Gilles. Action solitaire ou regroupée entre plusieurs colombophiles, l’entraînement demeure une affaire de choix que chacun arrêtera au mieux de ses intérêts dans le cadre d’une vie associative qu’il faut aussi savoir préserver.