Depuis quelques jours, une vidéo montrant un lâcher de pigeons en mer de Chine circule sur la toile. On peut y voir un cargo rempli de paniers de
concours et des oiseaux être libérés en pleine mer déchaînée, ce qui condamne inévitablement de nombreux oiseaux à la noyade et donc à une mort atroce. Et de nouveau, les défenseurs des animaux sont montés au créneau, vouant la colombophilie aux pires gémonies. Plus près de chez nous, le Derby Arona, à Tenerife, débutera très bientôt ses premiers entraînements pour pouvoir aboutir au lâcher final au beau milieu de l’océan. Si tout se déroule comme lors des précédentes éditions, ce ne sont près de 2 500 pigeons qui seront sacrifiés sur l’autel de la cupidité et de l’avidité humaines.
Mais que fait la FCI?
Pourquoi donc la Fédération Colombophile Internationale ne s’attache pas à remettre de l’ordre dans sa maison et empêcher ces «colombophiles» n’hésitant pas à droguer leurs oiseaux ou encore les envoyer à une mort certaine au beau milieu de l’océan?
Pourquoi ne pas sanctionner durement ces gens qui salissent la colombophilie par simple esprit de lucre? Clairement, n’est-il pas de l’intérêt d’une fédération de protéger ses membres ne s’adonnant pas à des pratiques d’un autre âge risquant à terme de causer sa disparition pure et simple?
L’argent est occupé, depuis quelques années, à tout pourrir, à tout corrompre. Ainsi, certains ne participent plus au jeu de pigeons que par besoin de reconnaissance, de mise sur le devant de la scène, prêts étant-ils à tout
sacrifier pour arriver à leurs fins. Il devient urgent de fixer des limites à certaines pratiques. Si on aura difficile d’éradiquer le dopage dans le milieu, il ne devrait pas en aller de même en ce qui concerne la participation à des compétitions où le risque de voir les oiseaux périr dans d’abominables souffrances est grand, pour ne pas écrire inéluctable. Il faut arrêter de vouloir attirer les regards sur notre hobby et ce simplement parce que certains y voient une manière de paraître ou même de s’enrichir au détriment de l’élémentaire prudence qui doit entourer toute activité où l’animal est le principal acteur. Du coup, une fédération ne devrait tolérer en ses rangs des membres ne respectant pas scrupuleusement les aspects les plus élémentaires liés à la bonne pratique. Les passionnés de colombophilie, les véritables amoureux de l’oiseau ne peuvent plus accepter ces incessants écarts et ils veulent en être protégés!