Sus aux rapaces
Par P-Ed. Despierres
Ils sont la plaie vivante de nos colombiers. Il ne se passe pas une journée… sans qu’un colombophile ne s’en plaigne sur tel ou tel forum. Chacun ne peut y faire que le constat d’une impuissance généralisée des victimes que sont nos pensionnaires. Nos politiques et leur Administration plient devant le lobbying écolo du moment. Il n’y a rien à en attendre… Quant à la FCF, elle campe sur son inertie légendaire devant les doléances légitimes de ses membres qu’elle est incapable de défendre. Chacun peut retrouver sur le web, des interventions sollicitant son président et remontant à 2007, soit rien que sept années en arrière ! Quoi de neuf depuis ? Bien malin qui peut y répondre.
Alors l’autodéfense doit s’organiser. Par delà les moyens extrêmes dont chacun demeure son propre responsable (devant la loi comme devant sa morale), il existe des actions de défense plus ou moins radicales. Ne les citons pas pour ne pas nous faire taxer d’incitation à l’incivisme. Parmi les moyens mis en oeuvre pour protéger ma colonie, j’en ai retenu un auquel je n’accordais jusqu’ici qu’une appréciation sceptique. Pourtant il s’avère d’une bonne efficacité et s’appuie sur une caractéristique physiologique du rapace qui, quoi qu’on en pense, dispose d’une vue très limitée dans l’analyse des formes.
Ainsi, il est incapable de faire la différence entre une boule de verre noir et un chat qui, soit dit en passant, est son pire ennemi. De la même façon, une bouteille de champagne (vide !) plantée à l’envers et à la cime d’un jonc constitue pour lui un ennemi redoutable qu’il assimile toujours à un chat sur un poteau. J’en ai disposé trois sur ma propriété, à des endroits jusqu’alors fréquentés et donc stratégiques pour les rapaces, et depuis… force est de constater qu’ils ont disparu.
Je peux sortir mes « jeunes » et les entraîner tout à loisir. Pourvu que cela dure. Soit dit en passant, çà ne dédouane pas pour autant le devoir de défense de la FCF !