Lettre ouverte aux colombophiles français

Tuer la colombophilie à petit feu : Recette

 Pour un menu à déguster !

En entrée : mettre à distance ses interlocuteurs

Le bénévolat associatif est un engagement qui, pour certains d’entre nous, peut dater de plus d’un demi-siècle. Tout à l’honneur de celles et ceux qui s’y engagent, voilà bien une notion qui doit attirer le respect et à plusieurs niveaux :

  • Il y a d’abord le niveau de ceux-là même qui ont fait le choix de donner de leur temps pour la cause associative,
  • Et il y a ceux qui bénéficient directement de ce don de soi des uns pour le plaisir partagé des autres.

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Bien souvent aussi, le bénévolat associatif  s’inscrit dans le jeu. Ne perdons pas de vue que ce jeu doit aussi être partagé. Mais trop souvent, l’organisation de ce bénévolat vient s’inscrire dans une hiérarchisation des fonctions des uns et des autres, bien évidemment  nécessaire à la bonne marche de l’association qui va en bénéficier. C’est alors que se sont institutionnalisées les règles du fonctionnement associatif. La Loi du 1er juillet 1901 et ses décrets d’application en sont les témoins. Bientôt 120 ans nous séparent des prémices de ce fonctionnement.

Fondée en 1925, la Fédération Colombophile Française s’est dotée de statuts et d’un règlement intérieur dont elle se plait à rappeler qu’ils ont été approuvés par le Conseil d’Etat. Entre autres dispositions y figure toute une série de dispositions qui hiérarchisent les modes de fonctionnement en matière de communication interne entre membres. C’est ainsi que, dans un élan d’interprétation autoritaire des textes, chaque colombophile se voit imposer une interdiction de communiquer directement avec ses élus nationaux. Au 21ème siècle, comprenez donc qu’un membre lambda d’une association nationale soit, du fait du prince, totalement coupé de tout contact avec son Président et ses acolytes.

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Cette distance mise entre les uns et les autres en termes de communication interne développée sous couvert d’un règlement totalement dépassé, et sous couvert aussi d’une interprétation toute personnelle de ce même règlement, qui maintient de fait une situation de non communication entre le Président de la FCF et sa base semble irréelle, et pourtant : c’est de sa part une totale interprétation personnelle que lui et ses prédécesseurs ont des textes qu’ils exploitent à leur profit et qui ne peut que se traduire par la distance qu’ils imposent entre les colombophiles en général et la tête de réseau qu’il – le Président – est censé représenter : ce n’est pas comme cela qu’on peut prétendre maintenir un contact avec ses régions, ses groupements et ses membres si l’on veut faire évoluer la communication interne, et ce n’est surtout pas comme cela qu’on communique, et qu’on puisse prétendre à du développement surtout que, si on sait lire le texte lui-même, il est très loin de poser de tels interdits hiérarchisés entre les présidences régionales et une présidence nationale.

Fallait-il une preuve ? La voici :

From: Jean-Jacques DUPUIS

Sent: Saturday, February 14, 2015 11:46 AM

To: ……

Subject: TR: GPS LACHER ……

 Monsieur le Président,

nous recevons encore des mails de votre président de com directement à la fédé ou même sur ma boite perso alors que nous étions bien d’accord, vous et moi  qu’il fallait passer par le président de région, ce qui se comprend aisément, je pense!

Je tenais à vous en informer

Jean-Jacques Dupuis

« Ce qui se comprend aisément » ? Mais tout le monde le comprendra Monsieur le Président ! Point besoin de vous interroger. Il n’y a rien de plus éloquent non ? Voilà bien un Président proche de sa base ! Du moins en apporte-t-il lui-même la preuve… Et bien non, Monsieur le Président ! Votre attitude est pour le moins moyenâgeuse et le fait du prince ne vous autorise pas à de tels comportements. C’est comme cela effectivement qu’il faut s’y prendre pour  conduire la colombophilie française dans le mur ! Montrez-vous un peu plus à l’écoute de ceux qui vous font remonter les ressentiments de votre « base ». Appréciez donc un peu plus leur volonté de faire bouger les choses, et remarquez aussi que leurs amis régionaux ne sont absolument pas écartés des informations que vous recevez, preuve s’il en était que l’information circule entre eux et qu’ils sont associés à celle qu’ils vous transmettent. Mais sans doute trop habitué à faire appliquer dans leur forme votre propre interprétation des textes, n’en voyez-vous plus l’esprit. C’est dommage. Pour l’heure, soyez sûr d’une chose : vous ne pourrez pas demeurer longtemps dans ce cocon si confortable. Vos régions finiront bien par se manifester, toutes vos régions et pas seulement celles qui vous ont faites : il n’y a pas UNE région plus importante que les autres,  il y a DES régions, toutes l’égales les unes des autres dans l’esprit du JEU que les colombophiles partagent, eux. Une attitude qui serait celle de la vache qui regarde le train passer n’est plus d’actualité.

1er plat : Se protéger soi-même et faire sans ses interlocuteurs

Alors, disons-le clairement : Il y a la lettre et il y a l’esprit de la lettre. Prétendre en l’écrivant « Promis, juré, en 2015 ! »… que tout va changer et, manière de faire semblant  de tenir compte des avis des uns et des autres, proposer par exemple trois dates pour des réunions de commissions nationales, laissant à chacun le choix de se positionner tout à loisir et au final on en décide une quatrième, voilà bien une façon de dire aux principaux intéressés : « sifflez toujours, de toutes façons, on fera sans vous ». Quel étrange mode de fonctionnement… Quel bel exemple de partage !

Love

Organiser au Touquet  un congrès national à grand renforts de repas conviviaux pour n’y retrouver en tout et pour tout que six des vingt et une régions colombophiles françaises et pour s’y gargariser dans le même temps de la présence respectable de quelques amis étrangers, n’y a-t-il pas là matière à s’interroger sur l’avenir de notre « grande » fédération ? Que se passe-t-il au sein de la FCF pour qu’on en soit arrivé à une telle désaffection de la base pour une « grand-messe » nationale qui n’arrive qu’une seule fois par an ? Que se passe-t-il chez nos édiles fédéraux pour qu’on constate un tel désintéressement du colombophile moyen ? La réponse ? Ne la cherchons pas bien loin. Mettez de la distance dans vos relations avec ceux qui vous ont fait ce que vous êtes et vous aurez tout compris. La voilà la recette ! Et celle-là, elle vous garantit la réussite !

2ème plat : chercher les bons prétextes et les argumenter

On vous opposera que les temps sont tels…, que la crise ici…, que le vieillissement de la pratique là… sont autant de bonnes raisons pour excuser ce que cette forêt cache de votre propre fonctionnement. Aujourd’hui, la réalité du terrain est toute autre. Nous pêchons :

  • par manque de renouvellement de nos colombophiles (c’est le constat) et la FCF est dans l’incapacité d’analyser aujourd’hui par tranches d’âges ce que sont ses propres membres pour tenter de rechercher ensuite les moyens à se donner au plan du développement : pour s’en convaincre, rapprochez-vous de votre Président national et demandez-lui qu’il vous communique – lui et son secrétariat d’ailleurs aussi – certains échanges à propos d’un fichier de membres colombophiles totalement inexploitable que son secrétariat avait transmis suite à une proposition de remise en ordre fonctionnelle, et qu’il a fait rapatrier après que lui ait été simplement demandé une lettre de mission pour confirmer celle-ci et surtout pour tout remettre d’aplomb ! Mais après tout, ce n’est pas très important : la communication de la FCF continuera à fonctionner dans ses « routines » puisqu’elles sont jugées comme plus pertinentes et plus porteuses que toute initiative peut-être novatrice …,
  • par un site web en total décalage avec la réalité du moment : Même si depuis quelques semaines et à force d’interventions insistantes et récurrentes il semblerait que quelques modifications soient actées – un an pour mettre en ligne une photo ! -, qu’on se donne la peine de le revisiter de fond en comble pour le nettoyer et en extraire toute une série d’informations inutiles ou obsolètes – allez donc voir le coin des jeunes et les dates mises en référence – qui viennent le parasiter et qui n’incitent plus du tout à le parcourir tant il est éloigné de ce qu’en attendent les colombophiles : y voir aussi que son responsable y affiche clairement qu’il n’est pas en permanence dessus – ce qui est tout à fait son droit mais qu’il n’est pas du tout utile de préciser… (« mais ne soyez pas trop pressés, je ne passe pas ma journée devant l’ordinateur ! ») et ce n’est pas ce qui lui est demandé – ne donne pas une image de disponibilité au service de tous. Aujourd’hui, l’internaute moyen ne passe pas plus de 7 secondes dans ses recherches – c’est court, convenons-en –, au-delà desquelles il « zappe allègrement » : Tenez : essayez vous-même. Tentez ne serait-ce qu’une recherche sur le site de la FCF et voyez vous-même quelle réponse vous obtenez à votre recherche dans ce court délai. Mais au fait ! vous avez trouvé un onglet « Rechercher » ? Non ? Alors effectivement, ça risque de durer plus de 7 secondes…
  • par l’absence totale d’utilisation des outils de communication que l’époque dans laquelle nous vivons nous permet d’utiliser : tant prisés de la jeunesse, de celle-là qu’on souhaiterait tant voir se raccrocher à la colombophilie, les réseaux sociaux sont totalement absents de nos moyens de communication en interne comme en direction d’une population de non-initiés. Il n’est que de voir le succès remporté par les blogs, comptes, et pages aussi diverses que Facebook, Twitter, et tant d’autres, personnelles ou non, pour s’apercevoir que nous nous privons là d’un outil de communication moderne que nos voisins belges n’ont pas laissé passer,
  • par l’absence d’initiatives nouvelles en matière de diffusion de l’image même de la colombophilie à travers nos régions : certes, le tour de France colombophile – pour ne prendre que cet exemple – est intéressant mais au fond, a-t-on seulement analysé son impact auprès justement de cette population de non-initiés : Quel retour sur investissement observons-nous ? Quelles retombées médiatiques a-t-on collectées pour faire valoir cette initiative ? A part deux photos sur le site web de la FCF qui datent d’ailleurs de deux ans en arrière, un « presse book » de cette opération a-t-il été constitué pour le tenir à disposition des régions à usage de diffusion pour elles ? Mais c’est vrai : quel intérêt ?

Des dérives...

Au fromage : la faute à l’informatique

Effectivement, on est tenté de dire qu’il est facile de critiquer. Convenons-en parfaitement. Ce qui désole aujourd’hui, c’est le constat qui peut être fait d’actions pour la plupart routinières et qui ne traduisent jamais ce désir d’innover par des moyens de communication modernes d’une part et par des moyens de communication interne d’autre part dont on pourrait disposer mais dont on se prive volontairement parce qu’un secrétariat fédéral ne les maintient même pas en état d’une moindre exploitation efficace. Aujourd’hui, on accuse l’informatique pour excuser un manque de réactivité et pour masquer son incompétence à gérer le développement de tout un secteur mais on oublie de dire qu’au final, l’informatique n’exécute que les bêtises qu’on lui commande. Un fichier Excel… Ah ! Sait-on seulement comment ça marche ?

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Dessert : ignorer le bénévolat

Quand, en 1966, je décide (à Lille tiens !) de créer une 1ère association – d’étudiants à l’époque -, j’étais loin d’imaginer dans quel engrenage je mettais le petit doigt. Mais à la réflexion, je ne le regrette pas et si j’avais un conseil à donner à une jeunesse désireuse de goûter aux arcanes de la relation associative, je n’aurais aujourd’hui aucun état d’âme et j’encouragerais même cette idée de vouloir partager avec d’autres ce qui, au fond, sert à valoriser notre désir d’échange et de transmission d’un savoir être avant que de ne mettre en avant un savoir-faire personnel, si bon soit-il.

Dans cet engagement volontaire, le premier élément à ne jamais négliger est le don de soi, qui ne souffre aucun calcul, et qui doit, en toutes circonstances, se détacher absolument de toute volonté hégémonique qui soit liée de près ou de loin à la notion de pouvoir : quel qu’en soit la dimension, on n’est pas bénévole pour exercer un pouvoir.

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Un de mes amis qui se reconnaîtra dans son propos repris ici me disait un jour « dans bénévole, n’oublie jamais qu’il y a deux mots, benêt et volé : benêt par ce qu’il faut l’être un tantinet pour donner de ton temps comme tu le fais, et volé parce que le temps c’est de l’argent ». En caricaturant à sa façon l’analyse qu’il faisait lui-même de son propre engagement bénévole, Il ne croyait pas si bien dire, lui qui donne aujourd’hui sans compter auprès d’une jeunesse à qui il tente d’inculquer le respect des valeurs liées à la vie en Société au travers d’un sport qu’il maîtrise parfaitement.

La valorisation du bénévolat constitue aussi cette autre facette de l’engagement personnel. Elle n’est en aucune façon construite sur ce qu’on pourrait définir comme une organisation très hiérarchisée faite de carcans inamovibles qui font qu’un Président serait ou deviendrait cet être intouchable et inabordable drapé de sa toge présidentielle le rendant éloigné de sa base associative. Le Président se fera un devoir de ne jamais oublier celles et ceux qui l’ont mis en place dans une sorte de reconnaissance d’un savoir être et d’un savoir-faire que nul ne conteste.

Bien au-delà, cette prise en compte du fait associatif et cette reconnaissance incontestée doivent se construire sur la notion d’équipe et sur ce qu’implique de partage et de délégation cette notion fondamentale qu’on a trop souvent tendance à oublier, tant il devient confortable d’exercer un pouvoir que personne ne conteste. En ne s’en rendant pas compte, grisé que l’on est par le pouvoir, on en oublie alors l’essentiel et on en devient le despote que personne n’ose plus affronter au sein même de la structure qui vous a porté.

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Aujourd’hui, parce qu’on n’a pas cette fibre personnelle qui vous fait vous remettre en cause à tout moment dans l’analyse de votre engagement bénévole, parce qu’on préfère asseoir son autorité sur des textes qui ont pris de l’âge et que le confort de votre propre autorité n’incite pas à réviser, parce qu’il est plus facile de se retrancher derrière un texte que d’en analyser le contenu et de voir si on peut l’adapter dans son esprit à des situations nouvelles sans finalement en dénaturer l’essence, parce qu’enfin, il est plus facile aussi de se prévaloir d’une cour de « bénit oui oui » bien incapable de développer la moindre idée de progrès, on s’en tient à la stricte application réglementaire de ce qu’on a soi-même interprété pour en fabriquer de toute pièce un texte dont on dit qu’il a valeur de Loi.

Aussi loin qu’on puisse remonter dans le temps, force est de constater que c’est ainsi que se sont construites les plus grandes dictatures, oubliant toute notion de partage et d’engagement de soi au profit d’un pouvoir exercé sans partage ni don de soi. C’est ainsi également que cette forme de dictât associatif aboutit ici et là à l’émergence de petits chefs sans envergure qui ne constituent au final que les faire valoir de leur maître à penser dont ils ne reproduisent à sa plus grande satisfaction que des méthodes qui ne laissent libre cours à aucune discussion ni à aucune remise en cause personnelle.

A terme, il est évident que le constat se fera d’une déliquescence progressive du fait associatif. Ne nous donnant pas les moyens d’en assurer la critique ou l’analyse qu’exigent l’évolution normale de tout engagement personnel, ne nous donnant pas davantage les moyens d’échanger sur les thèmes de ce qui devrait constituer une réflexion permanente des dirigeants bénévoles que nous sommes, nous ne pourrons que constater que le passé était meilleur, qu’il était porteur de ces valeurs qu’on a oubliées, qu’il était synonyme de rêve, d’ambition, de travail et de partage, toutes notions totalement oubliées aujourd’hui par ceux-là même qui les reprennent à leur compte sans même en connaître l’essence.

Il est facile de critiquer me direz-vous et j’en conviens si effectivement on ne se contente que de le dire. Mais reprendre à son compte l’engagement bénévole et en faire son cheval de bataille pour affirmer que les choses peuvent changer autrement qu’en annonçant dans un éditorial « promis, juré, en 2015 ! » on fera ce qu’on a dit et on mettra en place ce que sa propre équipe n’a jamais su dynamiser, alors, on fait ce qu’il faut pour s’en donner les moyens, on cesse de s’asseoir sur ce mode de fonctionnement si bien défini dans ce qu’on appelle « le contentement du petit peu » qui fait que rien ne bouge, que la routine est bien là pour faire justement en sorte que rien ne bouge et qu’au final, on reste Président.

Se doter des outils et des moyens que ce siècle nous amène, faire que notre jeunesse puisse être séduite par l’approche d’un savoir-faire qui n’hésite pas à avoir recours à des moyens qu’elle utilise elle-même pour communiquer autrement que par un recueil d’anatomie qui ne fait « bander » personne que ses propres auteurs, avoir le courage de regarder son siècle en face et d’en utiliser les outils de diffusion qui font son originalité et qui en constituent sa force, voilà bien le défi auquel nous devons nous confronter, voilà bien le défi que nous lance cette jeunesse qui n’attend de nous que partage et transmission de notre savoir-faire mais avec des outils qui sont les siens, et pas ceux de nos ancêtres si respectables soient-ils eu égard à leur engagement à eux que la solidarité guidait dans tous les instants, y compris dans ces périodes de revers qu’ils ont connues et qui ont fait leur force.

Et pour le café : profiter pleinement de son hégémonie nationale

Aujourd’hui, 21 régions colombophiles constituent la Fédération Colombophile Française. Deux d’entre elles couvrent pratiquement l’essentiel de la colombophilie française. Et c’est tant mieux pour elles ! Leur passé est là pour en justifier l’importance. Pas celle de leurs édiles, non ! Celle de ceux-là qui se font plaisir entre eux dans le partage du jeu. Et les autres régions direz-vous ? Mais quelles autres ? On les écoutes ? Leur laisse-t-on le moyen de s’exprimer ? Viendra-t-on les traverser avec le « Tour de France Colombophile » ? Pour qui ? Pour en faire quoi ? La réponse ? La voici : seulement quatre d’entre elles se déplaceront au congrès du Touquet. Une belle réussite non ? On les envie presque…

Ici on vole des signatures pour construire une pétition ? On la porte même au congrès national ? Qu’à cela ne tienne. Surtout pas de vague… Réglez donc vos affaires entre vous !

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Là au résultat d’une expo nationale, on se trompe sur l’identité d’un exposant qui gagne. Qu’à cela ne tienne. Surtout pas de vague… On publie même l’erreur en ligne. Ah ! Il l’a vue… Mais on ne lui a même pas fourni la bonne récompense ! Surtout pas de vague… On verra ça l’an prochain s’il vient ! Il n’était pas là cette fois-ci ? Tant pis pour lui !

Ici une plainte est déposée par un voisin du village de « cloche merle » ? On saisit le service juridique de la Fédération ? Qu’à cela ne tienne. Surtout pas de vague… On ignore le colombophile demandeur. Réglez donc vos affaires entre vous au tribunal. D’assistance juridique : nada !

Là un colombophile se plaint du manque de suivi de sa fédération par rapport au dossier des rapaces ? Qu’à cela ne tienne. Surtout pas de vague… Les écolos sont là, en embuscade. Et il ne faut décevoir personne. Alors on temporise et on lui fournit toute une liasse de paperasseries à remplir pour d’autres démarches dont on ne se mêlera surtout pas… Réglez donc votre problème par vous-même ! Aide-toi et le ciel t’aidera…

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Et il y en aurait tant et tant encore à écrire…

Mais le moment est venu de conclure. Oui, certes ! Mais pour dire quoi? Moi ? Rien… Je n’ai pas les réponses aux questions posées ici. Mais qui les a, me direz-vous ? He bien cherchez donc un peu… Vous allez les trouver. Pour sûr ! Ils sont là : Ils se cachent derrière une meule de règlements aux allures de bouclier romain. Juste pour se protéger. De qui ? Mais de toi bien sûr ! De toi, le colombophile lambda à qui on demande simplement de se taire, de payer sa licence pour eux, et ses en logements pour faire vivre ta société et/ou ton club, juste le temps qu’il survive encore un peu. Surtout ne dis rien ! Joue et tais-toi ! Si tu parlais, tu pourrais les réveiller et ils en auraient sans doute pour quelques années encore à se demander comment sortir de leur routine ! Dormez tranquilles bons colombophiles que vous êtes : vos édiles nationaux sont là. Ils veillent au grain. Ils équilibrent leurs maigres comptes tels ceux du « chant des municipaux ».